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Historiens, entreprenez !

Dernière mise à jour : 25 déc. 2020



Ces lignes ne seront pas de la théorie, mais du réel. La réalité est celle-ci : à la sortie de ses études, l’historien en herbe est pris de vertige devant le gouffre qui le sépare du monde du travail, de l’entrée dans une vie professionnelle épanouissante.


Le champ des possibles n’est parcouru que par un nombre trop restreint de sillons pour que les milliers d’étudiants en histoire trouvent leur chemin, leur avenir. Beaucoup d’appelés mais peu d’élus. Le plus souvent pourtant, on décide d’étudier l’histoire et devenir un jour historien, par vocation. Aussi tout le monde ne désire pas obligatoirement intégrer l’éducation nationale ou s’engager dans de longues années de thèse aux financements rares. Alors que faire ? Que faire d’un master recherche en histoire ? Qui peut bien vouloir embaucher un jeune diplômé lorsqu’il ne se destine pas aux voies classiques ? Les musées ? Non bien sûr, son master n’est pas le bon. Les archives ? Là aussi, malheureusement il n’a pas choisi le master spécifique.


Après le baccalauréat, le master, un des plus haut grade universitaire, ne représenterait-il à son tour plus rien ? Il était une époque, où ce sésame assurait une carrière. Historien diplômé, votre avenir peut sembler nébuleux ; pourtant la solution n’est pas très loin, elle est même en vous. Un mot peut être la clef qui ouvrira la porte de votre avenir professionnel : ENTREPRENDRE.


De prime abord trouverez-vous ce mot antinomique au jargon habituellement utilisé dans les sciences humaines. Je vous le dit, l’historien est un personnage avec des ressources insoupçonnées, pouvant même devenir un véritable chef d’entreprise.


A l’heure où beaucoup de français se lancent dans leur projet d’entreprise, conséquence de conditions salariales de plus en plus précaires, les historiens ne sont pas en reste, même si l’association du monde des humanités, comme on disait jadis, et celui de l’entreprise restent encore deux idées qui ne se conjuguent que très rarement encore en France.


Néanmoins, une nouvelle race d’historien est en train petit à petit d’émerger, renouvelant l’approche et l’application concrète de l’histoire dans notre société. Ce n’est pas la première fois que l’histoire mute, évolue dans ses pratiques. Après le positivisme, le mouvement des Annales qui à son tour fit naître La Nouvelle Histoire, il est venu le temps des historiens entrepreneurs. Une véritable réflexion profonde doit être mener sur ce métier en France, qui n’en ait qu’à ses débuts, contrairement au Québec, par exemple, où les historiens ont pris plein pied dans le siècle.


Cette histoire ne fait que commencer…


Nicolas BOLCHAKOFF



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